Les festivals
Définitions du festival : - Série périodique de manifestations artistiques appartenant à un genre donné et qui se tient habituellement dans un lieu précis.
- Série de représentations culturelles consacrées à un art / à un artiste.
- Manifestation culturelle.
Caractéristiques : Les festivals engagés sont souvent organisés pour récolter des fonds dédiés au combat contre une cause précise. En région parisienne, on peut penser à Solidays, à We Love Green... Leur programmation attire du public, et leur permet de transmettre un minimum d’informations sur leurs actions. On y trouve souvent des scènes de débats, des interventions, et des ateliers portés sur la cause en question.
- Série de représentations culturelles consacrées à un art / à un artiste.
- Manifestation culturelle.
Caractéristiques : Les festivals engagés sont souvent organisés pour récolter des fonds dédiés au combat contre une cause précise. En région parisienne, on peut penser à Solidays, à We Love Green... Leur programmation attire du public, et leur permet de transmettre un minimum d’informations sur leurs actions. On y trouve souvent des scènes de débats, des interventions, et des ateliers portés sur la cause en question.

Iconographie d’enfants en festival
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Podcast : LE RITUEL
DE LA FÊTE
Podcast réalisé en binôme avec Lily Meunier, qui traite de la ritualisation des soirées festives le week- end.
L’objectif de cette pièce sonore est de permettre à une majorité d’auditeurs de s’apparenter à ces atmosphères. À priori, tout le monde a déjà vécu ces situations, qui ne sont donc peut-être pas si uniques que l’on pourrait le croire.
La recherche de moments extraordinaires et privilégiés par la fête peut donc s’avérer vaine, car la fête est peut-être devenue trop normalisée.

INTERVIEW D’ÉRIC BOULO, CONCEPTEUR, ORGANISATEUR,
ET RÉGISSEUR D’ÉVÉNEMENTS FESTIFS
J’ai fait mon premier salon de musique electro mix dans les années 90 : c’était le moment des nouvelles technos, je faisais beaucoup de salons/festivals avec des financements privés (stands) et publics (festival).
Après mon 1er enfant j’ai eu envie de faire le même travail pour les enfants : j’ai créé un parcours découverte sur les sons de la nature en tapant sur des pierres, puis des ateliers de découverte d’un environnement sonore (avec des jeux de transformation de voix notamment).
J’ai beaucoup travaillé avec des matériaux de récupération, et sur la transformation d’éléments existants. J’ai travaillé pour le festival lyonnais Nuits Sonores les Mini Sonores, et également pour le festival techno Weather (Mini Weather).
Pour mon projet Concrete, le Mini Concrete était un peu différent : c’étaient les enfants qui organisaient la fête. (À la base c’est un club qui n’est pas du tout pour les enfants).
Je me suis basé énormément sur ma propre expérience, celle de mes enfants qui s’amusent. Ensuite toute la communication est basée sur cette même cohérence : rave art, ateliers de fabrication de flyers, imprimantes riso... On a des activités comme un bar où ils préparent les softs, les shakers, des activités sur la lumière aussi, des activités physio avec des talkies...
Ici on utilisait toujours les ressources internes donc c’était pas cher, en en plus on pouvait se permettre d’inviter quelques artistes DJ, des intervenants, des danseurs...
Tout ça a eu lieu au mois d’octobre et 800 personnes sont venues. (moitié enfants moitié parents)
Aujourd’hui je bosse pour Rock en Seine : l’idée c’était d’avoir un endroit où laisser les enfants pendant qu’on va voir les concerts mais que ce soit pas juste une garderie. On veut créer un vrai festival pour enfants! Il y a des activités festives, pédagogiques et ludiques (en 15 ans on a fait 13 éditions) D’ailleurs Mini Rock c’était le premier festival pour enfants en France.
Au début il y avait vachement cette notion de rock et de transgression, et aussi de faire une sorte de laboratoire artistique à s’approprier et à transformer plus tard : le but c’est d’expérimenter des choses qu’on peut pas faire pour les grands (les risques sont moins grands).
On a donc pu organiser et surtout attirer beaucoup de monde : des artistes makers, des activités DIY (avec brut pop, on a fait plein d’expériences sur le son), on a eu de gros partenariats avec des institutions comme La Philharmonie, le Jeu de Paume, France TV (ateliers de journalisme)...
Cela provoque beaucoup de rencontres entre enfants, animateurs, artistes, et les enfants n’ont pas de pression, on vit tous quelque chose d’exceptionnel : ils traversent le festival et il y a du monde partout, du gros son aussi, c’est vraiment incroyable !
L’espace enfants est situé dans le festival vers l’entrée publique, dans une sorte de forêt, donc les enfants ont accès au festival entier sans être mis à part.
La fin est à 21h30. Les festivals ne dépensent pas trop de sous dans l’espace kids par contre.
Comment les espaces pour enfants émergent-ils en festival ?
Au départ ce sont des adultes qui veulent transmettre leur culture, leur passion, et ça vient souvent de la direction d’un festival qui s’investit tellement et qui veut transmettre à ses propres enfants. C’est donc un mélange entre expériences personnelles et besoin du public. Les parents et les enfants se retrouvent le lendemain au petit déjeuner et se racontent ce moment hors du temps, cette sorte de ville dans la ville, déconnectée du réel. On leur aura apporté de l’exceptionnel, on les aura embarqués dans l’univers des artistes.
Quels retours avez-vous en général ?
On a de supers retours, souvent de parents qui disent que les enfants ont adoré, et qu’ils en parlent encore. D’ailleurs les anciens enfants qui sont maintenant jeunes adultes passent à Mini Rock de temps en temps pour revoir les artistes et les animateurs, car c’est quelque chose qui les a marqué en tant que premier festival.
Que pensez-vous de la création d’un festival pour enfant en dehors du festival existant ?
C’est déjà beaucoup d’investissement quand c’est dans le festival... Après pour Mini Weather et Mini Concrete l’expérience était vraiment encore plus à part vraiment pour les enfants ! 2500 personnes c’était ouf, il y avait un DJ et la fête était magnifique (c’était Quai de la Râpée). Après les enfants étaient sous la responsabilité des adultes.
Ca reste des endroits où tu te marres, où tu retrouves tes potes, et tout le monde s’y retrouve (juste c’est inversé quoi).
Ca peut être cool d’inventer un truc où les enfants mettent les parents à part dans un espace dédié (avec du mobilier petit comme dans les classes par exemple) Ca serait comme un espace adulte dans le festival kids ?
Et surtout, comment amuser les parents aussi qui s’ennuient s’ils n’ont rien à faire pendant que les enfants s’amusent ?
Le soleil se lève aussi
Ernest Hemingway - 1949
À Paris, en 1924, un groupe d’expatriés américains se retrouve chaque soir dans les bars classiques du quartier latin. Les liens ne sont pas évidents, les relations non plus. Ils se connaissent bien, ils sont tous très fragiles, tandis qu’ils boivent énormément. Chaque nuit rencontre un nouveau drame, un nouvel amant pour l’une, une bagarre pour un autre. Ils se battent, ils se réconcilient, se perdent et se retrouvent. Ils trouvent toujours un endroit où sortir, des connaissances à retrouver, afin de ne jamais rentrer chez eux. Car tous subissent le retour à la normale d’une vie fracassée par la guerre,
et se saoulent chaque jour un peu plus pour moins y penser.
Ces gens, sûrement en réponse à ce mal-être insupportable, sortent chaque jour.
Ils font la fête tous les jours. Leur quotidien parisien est rythmé par les changements de bars, les nouvelles rencontres, et les virées nocturnes en taxi pour repousser au plus loin le sommeil. Et cela, même lorsqu’ils se rendent aux ferias de Pampelune. Ils vivent les fêtes du matin jusqu’au soir, et mènent finalement presque la même vie qu’à Paris. Ils se battent, ils se réconcilient, se perdent et se retrouvent. Et lorsqu’ils cherchent quelques moments plus calmes, ils sont rapidement rattrapés par l’énergie des sorties alcoolisées.
La fête n’est pas toujours légère et divertissante.
La fête est-elle non essentielle ?
Laurent Sébastien Fournier - 2021
Cet essai retrace rapidement l’histoire de la fête afin d’en définir le caractère essentiel ou non. La fête puise ses origines dans la célébration, avant de dévier graduellement vers le divertissement et la transgressivité. Les périodes festives combinent de nombreux enjeux personnels et collectifs (politiques, économiques, familiaux, esthétiques...) Et ce qui les rend essentielles, ce sont ces « moments de gratuité [...] avant de retourner vers le labeur quotidien » qu’elles proposent. Mais c’est notamment cet aspect là qui les a rendu condamnable à l’heure de la productivité et du progrès. La fête a risqué d’être systématiquement remplacée par le travail et le sérieux.
Mais on le sait désormais plus que jamais, ce lâcher-prise est nécessaire pour mettre une distaet rendre la réalité quotidienne plus acceptable.
Plus que jamais, car les confinements à répétition nous l’ont confirmé. Car les fêtes sont ancrées dans la culture et rapportent de l’argent. Car la fête maintient une respiration entre contraintes et temps de récupération. Car elle créé la socialisation, la célébration et la transgression. Car aujourd’hui, la fête est essentielle pour garder du lien, et se rendre compte de la force du collectif.
Si la fête a résisté car elle est essentielle, l’est elle aussi pour les enfants ?